regards sur la guerre 1914-1918

On écrit du front. On écrit au front... On écrit sur le front.
On écrit à l'arrière...Les lignes d'écriture révèlent et cachent, à la fois, les lignes de front.
Et pis, il y a tout ce qu'on n'écrit pas, et qu'on perçoit, pourtant, derrière les lignes...
Dans l'exposition des Archives municipales de Toulouse 1914-1918: Une guerre, deux regards.

Volet 1 : Correspondances

Il y a d'abord ce qui se passe ici (Toulouse et alentour).
Des femmes qui s'écrivent... Où l'horreur du front est en filigrane,
mais où l'on voit comment elle contamine tout, jusqu'au fond des campagnes...
Elles disent le désir de réduire les distances, le devoir de sauver le patrimoine,
et la pression, toujours, venant de là-bas, au Nord-Est...
Une lecture des courriers reçus par Louise, infirmière bénévole à Toulouse,
de ses deux soeurs et d'une amie, qui témoignent de la vie civile
à l'arrière de cet affrontement interminable et qui les dépasse...
Lecture par Lélia Bouquillon (avec la participation de Jean-Claude Bastos)

Volet 2 : Cahiers

Il y a, ensuite, la volonté de témoigner, des années après,
de quelqu'un (Louis, instituteur) qui a connu,
au front, toute la longueur de la guerre.
La volonté de dire tout, patiemment, méthodiquement :
dix cahiers d'écolier de cent pages chacun !
Et cela va au-delà du simple constat :
au fil des pages, le travail de mémoire se fait élucidation.
Dans le choix des extraits, il a fallu prendre de la distance,
par rapport au compte-rendu chronologique exhaustif,
se garder du spectaculaire, ou du pathos,
pour privilégier ce que ces mots nous livrent des sensations concrètes
que seul peut dire « celui qui y a été »...
Lecture par Jean-Claude Bastos

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