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27, 28 avril - L'onorevole / 21h

Atelier de recherche théâtrale en langue italienne de l'Université de Toulouse le Mirail

Leonardo Sciascia retrace l'histoire de l'ascension politique de Frangipane (étymologiquement, celui qui rompt le pain), professeur de lettres classiques, intellectuel honnête et rigoureux, qui se consacre entièrement à son travail et à sa famille dont il améliore les revenus en donnant des leçons particulières. Le rythme paisible, bien que soutenu de son existence va être bouleversé quand, sur les sollicitations pressantes du parti de la Démocratie Chrétienne en la personne de Monseigneur Barbarino, il se lance dans les élections de 1953.

La pièce se déroule en trois temps, chaque tableau correspondant à une étape de la vie de Frangipane, caractérisée par une amélioration progressive de son cadre de vie. Les conséquences de ce changement touchent à la fois l'état d'esprit de l'individu et ses relations avec ses proches, notamment celles avec sa femme. Les centres d'intérêt des deux époux s'inversent. Oubliant la sagesse que lui enseignait la littérature, le mari devient mesquin et vindicatif. À l'inverse, Assunta, en vrai personnage pirandellien, acquiert un esprit critique qui dérange tellement son entourage que son mari et son fils complotent pour la faire interner.

La pièce, ancrée dans une situation sociale et politique sicilienne en période électorale, a pour fonction de dénoncer la collusion entre la mafia et les autorités officielles, dont celle de l'Eglise. Toutefois, l'auteur, dans la note qui introduit Monsieur le Député, a le souci d'élargir la portée du propos : « Honnêtement, je dois également signaler que le Député Frangipane est démocrate-chrétien, et que sa circonscription électorale est située en Sicile occidentale […]. Malheureusement, Frangipane pourrait aussi bien être d'un autre parti, avec une expérience du gouvernement plus ou moins longue ; et son collège électoral être celui d'une autre région d'Italie ».

Pièce d'inspiration pirandellienne à l'écriture serrée et efficace, pièce militante restée injustement dans l'ombre : telles sont les raisons de notre envie et notre choix de la faire connaître en France.

mise en espace: Jean-Claude Bastos
avec: Lionel Abadia, Elena Beliaeva, Stéphane Berrone, Nabaouia Boulahmi, Déborah Di Meglio, Paolo Menduni, Bruno Milia, Matteo Rasero

plan d'accès

Le spectacle sera également présenté dans le cadre du Festival Universcènes les 17 et 18 mai
à la Fabrique de l'université Toulouse le Mirail. (programme du festival)


6, 7, 8 avril / 21h - « AINSI, LE VOYAGEUR… »

Italo Calvino rêve que Marco Polo raconte ses errances dans un improbable empire du Grand Khan… Toutes les villes y portent un nom de femme… Un labyrinthe de cités mystérieuses qui n'ont de place sur aucun atlas. Villes imaginaires dont la topologie dépend de ce que l'on cherche en elles, et au-delà d'elles, en soi-même…

Ici, seulement :
une danseuse, une musicienne, un acteur…
trois présences
trois solistes ensemble
avec leurs imaginations, leurs instruments, leurs histoires de danse, de musique, de théâtre…

Le trio a choisi de développer un travail autour de l'improvisation comme matière de spectacle. Pour chaque soirée : un même protocole de voyage, mais des destinations différentes, ou la même destination abordée sous un angle différent. Du tourisme poétique.

Jean-Claude Bastos (texte), Isabelle Cirla (musique), Marie-Pierre Genard (danse)

« Les villes invisibles sont un rêve qui naît au cœur des villes invivables » Italo Calvino.

Comp.Act/Jean-Claude Bastos

analyse audience